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lundi 6 janvier 2014

Histoire du management et évolution de la complexité des entreprises

Cet article fait partie d’un ensemble sur “Comment appréhender la complexité d’une entreprise au 21ème siècle”. Ces articles sont inspirés des publications de Niels Pflaeging.


Un peu d’histoire
La révolution industrielle c’est tout d’abord appuyée sur des découvertes clés dans l’électricité (production, moteurs…), la chimie (pétrole…), les transports (voiture;, chemin de fer…)... Au début du 20ème siècle le boom de la productivité est plutôt venue de la mise en place de nouvelles manières de travailler. Le précurseur fut Frederick Taylor qui exposa une méthode scientifique pour organiser le travail (voir The principles of Scientific of Management). Un des principes est de diviser le travail entre les penseurs et les exécutants. Le manager est la tête pensante pour des ressources humaines non pensantes.

Le taylorisme a été fortement décrié pour son inhumanité et sont ineficacité sur du long terme. Cependant certains principes comme la division hiérachique et le mode commandement/contrôle, se retrouvent aujourd’hui dans le secteur de la production mais également dans le tertiaire.

Ce mode de management entraîne 3 gros problèmes
  • problème social : les gens se sentent parfois mal à l’aise. Il implique un mode de gestion biaisé où on récompense individuellement les gens à qui on demande un travail d’équipe. 
  • problème fonctionnel : la division hiérarchique basée sur les fonctions (production, comptabilité, marketing, achat….) amène des problèmes de coordination et de communication et nécessite la mise en place de standards, des interfaces... qui complexifient l’organisation et les processus
  • problème temporel : il y a toujours un délai de latence pour faire circuler des informations liés au découpage des personnes en penseurs et exécutants
Ces problèmes peuvent être assimilés à des brèches du système et ils entraînent tous du gaspillage : social (moins de productivité), fonctionnel (système bureaucratique), temporel (manque de réactivité)

Système complexe
L’évolution vers le tertiaire ajoute de la complexité car au lieu de gérer des ressources ou de les transformer, une entreprise doit gérer des services liés à des personnes vivantes. Il y a des
  • dizaines de manières de gérer des ressources naturelles, 
  • des centaines de méthodes pour les transformer
  • des millions de solutions pour s’adresser à des personnes 
Un système vivant est en perpétuel changement et même si à un instant t nous pouvons observé un équilibre, le moindre événement extérieur peut provoquer un changement. Ces systèmes sont observables mais non contrôlables de l’extérieur. La nature en est le meilleur exemple 


Ce n’est pas un élément extérieur au système qui contrôle le mouvement ou les actes de chaque individu. Mais ceci ne veut pas dire que l’on a pas de leader dans le système
  • l’essaim réagit en fonction du déplacement de la reine, 
  • l’oie sauvage de tête contrôle la direction du vol mais le rôle de leader change 
Dans un système complexe, le contexte est en perpétuel évolution. Il est naturel de trouver un niveau d’incertitude ou d’erreur plus élevé que dans un système prédictible. Cette imprécision fait que l’automatisation est difficile.

Les secteurs primaire ou secondaire peuvent aussi être compliqués. Ce n’est pas simple de construire une machine à laver ou une télévision. Mais ces systèmes sont des systèmes prédictibles où l’incertitude et l’imprécision peuvent être réduites au maximum facilitant automatisation.


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