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jeudi 18 septembre 2014

Parole d'indépendant épisode 6 : Alexis Hassler

Je vais terminer ma série d'interview de freelance informatique avec Alexis. Comme pour les autres je vous rappelle les liens vers les précédentes interviews (Moulay SemlaliCyril Lacote,  Laurent GayetRomain Couturier et Alfred Almendra).


Comme chaque parcours est différent, je pourrai continuer encore longtemps sur le sujet. Mais il faut bien clôturer et je suis content de le faire avec Alexis Hassler qui est à son compte depuis un bon moment. Vous pouvez le suivre sur Twitter et sur son blog. Il participe également au wiki Jtips et si vous venez au Lyon Jug vous le croiserez car il fait partie de l'organisation.

Depuis combien de temps es-tu indépendant et qu’est ce qui t’a poussé à le devenir, quel statut as-tu choisi ?

Je suis indépendant depuis 2005. Avant ça, j'étais Directeur Technique d'une SSII qui avait deux facettes : une généraliste et une spécialisée techniquement. La société a eu quelques difficultés et a réduit la partie technique. J'allais donc me retrouver Directeur Technique d'une boite sans technique. Bof. Les discussions avec un ancien collègue qui était indépendant m'ont convaincu, ce format allait forcément me convenir.

J'ai été licencié et j'ai créé une EURL. La première année, je ne me suis presque pas versé de revenu, j'ai tout laissé dans l'entreprise et j'ai vécu grâce au chômage. Cette facilité m'a rassuré, je savais qu'en cas de coup dûr j'avais des réserves.
Mon choix pour l'EURL était certainement pertinent à l'époque, mais je ne sais pas si je ferais encore le même aujourd'hui. Il y a plus de paperasse que pour une EI et les gains coté impôts et charges sociales ont disparu.

Es-tu satisfait de ton choix et comment te projettes tu dans l’avenir ?

Oui, toujours satisfait. Une fois qu'on a gouté à cette liberté, je crois que c'est difficile de revenir en arrière. Depuis 10 ans, j'essaie de cultiver cette liberté. Pour ça, j'essaie de gagner suffisamment d'argent et d'en avoir suffisamment de coté pour ne pas dépendre d'une mission qui ne me plairait pas. Et pas trop, pour ne pas m'enfermer dans une logique de croissance. Par contre, je n'ai aucune idée sur mon mode de fonctionnement dans l'avenir. De toute façon, à chaque fois que j'ai essayé de me projeter, ça ne s'est pas passé comme prévu. Il y a toujours des difficultés imprévues et des opportunités à saisir.

Comment trouves-tu tes missions ?
Je fais plusieurs types de missions. Depuis le début je fais des formations, que je vends en direct, depuis mon site ou par connaissances, et que je vends par l'intermédiaire d'organismes de formation ou de SSII. Selon les années, ça m'occupe entre 1/3 et 2/3 du temps. A coté de ça, je fais des missions de conseil, que je vends aussi par connaissance ou par des SSII. Mais ce type de mission est assez secondaire. Enfin, je fais du développement, surtout ces trois dernières années, où j'ai travaillé à mi-temps pour Rtone. Ils m'ont trouvé sur le site freelance-info.fr.

Comment fais tu pour rester à jour au niveau des compétences requises dans le secteur ?

Ça prend du temps, mais c'est sympa. J'essaie de varier les sources : le JUG, les conférences, les vidéos des conférences auxquelles je ne peux pas assister, les blogs et twitter. Et il y a les collègues que je cotoie sur les projets, ou les clients eux-mêmes ; ils ont toujours des choses à m'apprendre.

Et il faut essayer. J'essaie de me positionner comme expert sur WildFly (c'est la formation que j'arrive à vendre le plus en direct) et pour ça, il faut comprendre des choses avant que d'autres en parlent.
Selon les années, je facture entre 120 et 170 jours, le reste du temps sert à apprendre, à essayer, à créer des formations et aux vacances.

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