Parole d'indépendant épisode 3 : Laurent Gayet

Je continue de publier les interviews que j'ai faites dernièrement. Après celle de Moulay Semlali, celle de Cyril Lacote, la parole est aujourd'hui donnée à Laurent Gayet.

Vous pouvez suivre Laurent sur Twitter, Viadeo faire appel à lui sur hopwork

Depuis combien de temps es tu indépendant et qu’est ce qui t’a poussé à le devenir, quel statut as-tu choisi ?

Je suis en Entreprise Indiciduelle BNC (Bénéfice Non Commerciaux) depuis 5 ans. A l’époque, mon employeur (petite SSII locale) avait des difficultés financières (donc beaucoup de retard de paiement sur salaire). De plus, je n’étais plus vraiment en accord avec la manière de gérer du dirigeant. Je me suis donc décider à démissionner et à me faire embaucher par la société qui me portait sur le compte, une grosse SSII dont je tairais le nom. Malheureusement (ou plutôt heureusement pour moi) la crise financière était passée par là, gelant les embauches dans cette entreprise.

Souhaitant garder la mission sur laquelle je travaillait et après m’être assuré que la grosse SSII continuerait à me porter sur le compte du client, je me suis lancé en Freelance. Les conseils d'Alfred Almendra (freelance) qui était alors en mission à mes côtés ont fini par me convaincre.

Es-tu satisfait de ton choix ?

Je dois dire que je suis vraiment très heureux d’avoir sauté sur cette occasion. J’y trouve mon compte humainement comme financièrement. J’éprouve une certaine liberté dans ma manière d’exercer, je peux décider de mettre fin à une mission si celle-ci ne me satisfait pas. Je ne représente pas sur le terrain une SSII auquel j’aurais du mal à m’identifier. 

Je travaille principalement pour un seul gros client mais j’ai également collaboré avec deux autres clients en direct mais plus petits. Cela m’a permis d'exercer sur d’autres sujets, avec d’autres personnes, d’apporter mon expertise. J’ai pu apprendre de nouvelles compétences techniques complémentaires.

Jamais de problème ? 

J'ai eu la chance de ne jamais faire d’inter-contrat. Au niveau de mon client principal, j’ai changé une fois d’intermédiaire. Je passais par une association de SSII qui me prenait 30% de commission. Aujourd'hui je passe par une petite SSII locale qui me représente mieux et qui me prend 10%. Il est dommage que mon client ne travaille pas en direct avec les freelances mais c’est le cas de la majorité des moyennes et grosses entreprises.

Comment te projettes tu dans l’avenir ?

Dans l’avenir, j'espère continuer à collaborer avec mon client principal qui me paye plutôt bien et où j’arrive encore à apprendre de nouvelles choses. C'est rassurant de travailler dans un contexte connu. En contre partie, je vise aussi à opérer sur d’autres missions un peu plus périlleuses techniquement (avec une techno que je ne maîtrise pas totalement) histoire de ne pas perdre le fil.

Dans un avenir lointain, en fonction de mon attractivité vis-à-vis des clients finaux je me poserai la question de savoir s’il n’est pas préférable d’avoir un poste en CDI plutôt que de rester freelance.

Comment trouves tu tes missions ?

J'ai essentiellement travaillé pour un seul gros client, mais j'ai pu intervenir sur d'autres missions trouvées soit grâce à une connaissance professionnelle soit grâce au site hopwork.com. Gràce à hopwork, le client m'a contacté, je lui ai fais un devis via le site et une semaine après je travaillais pour lui.

Pour la suite, je compte avant tout sur mon réseau pour pouvoir trouver mes futures missions. J'ai eu la chance de travailler  avec des personnes très compétentes, certaines sont des indépendants. Ils travaillent maintenant pour d'autres comptes, et j'espère bien qu'ils pourront me recommander auprès de recruteurs si jamais je venais à chercher une nouvelle mission.

Je reste aussi à l'écoute du marché et je reçois une newslettrer quotidienne pour des offres à pouvoir par des indépendants via le site freelance-info.fr.

Comment fais-tu pour rester à jour au niveau des compétences requises dans le secteur ?

J'essaye en permanence de me tenir informé des dernières évolutions techniques, des derniers framework à la mode, via la lecture de blogs ou sites web d'experts en informatique. 

Je vais également régulièrement au JUG à Lyon. Ce rendez-vous est un très bon moyen pour avoir une première approche d'une technologie. Sur le même registre, il y a aussi la conférence lyonnaise Mix-IT que les autres villes françaises nous envient et qui est vraiment très intéressante. Ces événements me permettent de rester informé et en plus de revoir mes différentes connaissances du secteur.

Enfin voila, je dois dire aussi que j'aime bien lire des ouvrages techniques au format papier (c'est peut être un peu old school). Et quelques fois, je n'hésite pas à mettre les mains dans le cambouis notamment pour découvrir par la pratique une technologie que je n'ai pas la chance d'utiliser au travail.