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mercredi 23 avril 2014

Keynote Devoxx France sur le métier de développeur

CeCette keynote a été faite par le président de la convention SYNTEC Guy Mamou Mani à Devoxx France 2014.

Je suis revenu sur la première keynote de Devoxx sur laquelle j'ai été un peu critique. Malheureusement je vais encore l'être sur la deuxième. Le discours était intéressant mais j'avais un peu l'impresson de voir une personne en campagne électorale venant défendre son programme devant ses électeurs. Renommer le nom des SSII en ESN (entreprise au service du numérique) ne changera pas les procédés des commerciaux à vendre des humains plutôt que des services.



De plus commencer son discours par : "vous développeurs présents à Devoxx vous faites tous partie de la convention SYNTEC"... je dirai non....  le métier de développeur ne se limite pas à être salarié d'une SSII. Ce n'était pas volontaire de sa part car il s'est repris après, mais je souligne ce point pour rebondir sur une incohérence liée à cette vision. Ce discours se retrouve dans les grandes entreprises qui préfèrent déléguer à des sociétés extérieures leurs développement quitte à perdre la connaissance sur le fonctionnement de leur système d'informations.

D'ailleurs j'ai souvent entendu dire que passer par une SSII était obligatoire car nous n'avions pas les compétences en interne. Au lieu de faire ce constat les décideurs devraient plutôt développer les compétences internes et former les personnes qu'ils ont embauchées. Avoir recours aux sociétés de service pour acquérir ces compétences ou répondre à une augmentation temporaire des équipes de développement est légitime mais leur confier l'intégralité des projets à mon sens non.

Revenons à la keynote. Une entreprise qui ne veut pas passer au numérique est amenée à disparaître. Les patrons des grosses entreprises en prennent conscience. Prenons l'exemple de M. Pepy à la SNCF il a très bien compris que son principal concurrent était Google.

Par contre la place du développeur en France doit changer car l'expérience n'est pas reconnue... Quoi tu es encore développeur après 40 ans ? mais tu a raté ta vie.... C'est une chose que l'on entend très souvent alors que ce n'est pas le cas dans d'autres pays. Les entreprises devraient reconnaître que le métier de développeur demande plus de savoir qu'un métier de chef de projet. Un chef de projet ne devrait pas être considéré comme un développeur qui a mal tourné. Ce qui compte ce n'est pas le nombre des années mais l'expérience, le savoir faire métier … Car ce sont ces compétences qui sont utiles aux entreprises françaises.

M Mamou-Mani a ensuite donné les chiffres observés par l'observatoire SYNTEC. L'industrie du service embauche 400 000 salariés dans le secteur du logiciel. Dans ces 400 000 on retrouve à peu près 300 000 développeurs et comme nous en avons le même nombre dans les entreprises, on estime qu'il y a 600 000 développeurs en France. Sur ces 600 000 seulement 27 % sont des femmes.

Je fais une parenthèse sur le faible pourcentage des femmes dans l'IT ou les métiers techniques. Je pense que le problème ne vient pas que du système éducatif mais aussi de la société en générale. En effet le constat n'est pas le même dans le monde entier notamment en Asie. Ceci est plutôt liée à la place de la femme dans la société. En France même si le droit des femmes est aquis il y a un problème dès le plus jeune âge. Pourquoi les petites filles devraient être en rose, avoir des poupons, une dinette.... C'est pour qu'elles apprennent à tenir un foyer et oublient les métiers techniques ? D'une part je pense que les petits garçons peuvent jouer aux même jeux et d'autre part les filles peuvent aussi avoir des établis, des jeux de construction, des ballons de foot....

Demain il n'y aura plus de métier où le numérique ne sera pas présent. Il ne faut pas que l'accès au numérique soit ellitiste et tout le monde devrait pouvoir participer au développement même sans diplôme. Pour cela il faut reconnaître les compétences plutôt que la formation.

Chaque année il y a 20 à 30000 postes à pourvoir mais il est très dur de trouver des développeurs. La grosse incohérence c'est que le secteur informatique compte 38000 chômeurs. Ceci montre qu'il y a une réelle inadéquation entre les compétences de ces personnes et les besoins du marché. J'en ai parlé plus haut, les entreprises sont en cause avec les freins qu'ils mettent à former leurs salariés. Mais le tort est partagé car combien de chefs de projet ne veulent pas revenir à la technique ? Combien de développeurs ne veulent pas apprendre de nouveaux langages ? Pourquoi un développeur ne veut faire que de la technique et ne pas s'intéresser au métier.... Il faut savoir ce sortir de sa zone de confort...

Si on revient aux chiffres le logiciel de service représente 40 milliards d'euros. Nous avions une croissance de 3 % ces dernières années sauf l'an dernier où les chiffres étaient à -0.3 %. En 2014 les chiffres repartent à la hausse et ne devraient pas s'arrêter. Il faut aller là où la croissance est la plus forte : la mobilité, le social, le cloud, la sécurité, le bigdata.


Je ne le fais pas souvent mais comme j'ai eu plusieurs retour de  Guy Mamou Mani sur mon article via Twitter je les fais partager







Sur ce dernier point je travaille aujourd'hui pour des laboratoires pharmaceutiques et hier dans la restauration qui possèdent leur propre convention collective quelquesoit les salariés.


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