Une question essentielle se pose lorsqu’un besoin informatique est identifié dans une entreprise. Doit-on construire la solution ou faut-il adopter une solution toute faite ? Dans la plupart des cas les entreprises orientent leur choix sur des solutions du marché, et les développements internes n’interviennent que si aucun logiciel n’existe ou seulement si aucun d’entre eux ne répond correctement au besoin.
Articles déjà publiés :
Le développement est une solution trop risquée dans notre cas
Le développement n'est pas notre métier
Le développement spécifique peut être efficace
N'est ce pas un contre sens métier d'avoir trop de fonctionnalités ?
La dernière fois j'ai parlé de la problématique d'un logiciel qui apporte beaucoup de fonctionnalités par rapport au besoin réel des utilisateurs. Parlons aujourd'hui de
Paramétrage ou developpement ?
Prenons l’exemple des grands ERP que les grands groupes mettent
en place… Lorsque l’on écoute les
commerciaux ces solutions toutes faites sont magiques, s’adaptent à votre
besoin sans problème car tout est paramétrable… Vous ne voulez pas d’une
fonctionnalité ce n’est pas grave, on la masque. A les écouter la personnalisation
d’un logiciel n’est pas un développement,
on ne fait que paramétrer… mais quand on regarde de plus près ce paramétrage
peut s’apparenter à du développement amenant tous les problèmes que l’on
reproche aux développements spécifiques.
Il faut des mois voir des années pour mettre en place un ERP dans une société, pour l’adapter à son contexte. Les entreprises possèdent rarement les
compétences internes sur le paramétrage de ces solutions et elles doivent
passer par des prestations externes souvent tarifées à prix d’or. Je ne citerai
pas de nom mais j’ai l’exemple en tête d’un progiciel mis en place pour gérer
tous les flux financier d’un grand groupe. La mise en place du noyau commun à
toutes les filiales, a nécessité l’intervention d’un grand nombre de personnes.
Les spécialisations pour les filiales devaient ensuite être anodines. Une des plus
petites filiales du groupe ne représentant
pas 1% du CA, a nécessité 900 jours au
lieu des 180 prévus initialement (…mais non le progiciel coûte moins cher…).
Comme j’en ai parlé rapidement précédemment, la mise en
place d’un progiciel est vu par des décideurs comme une occasion de revoir
l’organisation de l’entreprise. Comme il faut limiter au maximum les
adaptations pour baisser le coût d’une solution, l’entreprise s’adapte aux
besoins du logiciel et on ne fait plus l’inverse. Mais il ne faut pas être
dupe, chaque contexte demande des paramètres et donc des développements
spécifiques pour mettre en place un progiciel.
Le prochain article parlera des "phénomènes d'engrenage lorsque l'on se lie à un progiciel"
Merci à Agnes Crepet, Anne Laure Rigaudon, Alfred Almendra, et les autres anonymes pour leur relecture et leurs différentes critiques.
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